Surprenant début de soirée, jeudi à la salle Le Bournot avec "Aurélia". Dans ce cabaret sorti de l'imaginaire débridé du trio belge, la fantaisie et l'humour sont de mise. En tisseurs d'ambiances, en conteurs surréalistes, Tom Theuns (guitare/chant), Stéphan Pougin (percussions) et Aurélie Dorzée (violon/chant) composent une fantastique épopée musicale digne d'un opéra bouffe ou rock c'est selon.
Des voix, également, qui se jouent des octaves, donnent à l'ensemble un surplus d'étrangeté. Une belle expérience, une belle rencontre.
L'autre grand moment de la soirée fut sans conteste la présence de David Linx, grande voix internationale du jazz. "On est un peu en Belgique ce soir" lance-t-il au public avant d'entrer dans le vif du sujet.
Entouré de Diederik Wissels (piano), Christophe Wallemme (contrebasse) et de Karl Jannuska (batterie), Linx en dandy danseur des mots, croone, scat, psalmodie avec une facilité déconcertante. Comme un possédé de la note, du rythme, Linx bouge sans cesse, son corps donnant le rythme. A ses côtés ses trois complices suivent et guident le tempo.
Dans cette folle escapade vocale, tout le monde s'y retrouvre, Linx lui-même et surtout le public qui en redemande.
Le Dauphiné Libéré, Fabrice Bérard